L’atelier d’écriture « LUMAK » nous invite à découvrir leurs nouvelles productions. Merci pour ce partage. Un peu de rêve et de poésie… nous en avons bien besoin!
♦ Des productions en séance: LA ROUTINE MATINALE «Moi, je bondis dès que le réveil sonne…» Pour découvrir les textes inspirés par ce thème, cliquer ►ICI
♦ Des textes variés: Carnaval – La plainte de la goutte – Le chat – Au clair de mes mots. Pour lire ces textes poétiques, cliquer ► ICI
« Biarritz et les biarrots dans la seconde guerre mondiale »
Au cours de cette conférence, Jacques Soteras, professeur d’histoire, a présenté son livre, publié en 2023. La ville de Biarritz a été durement éprouvée pendant la seconde guerre mondiale. 515 biarrots sont restés prisonniers en Allemagne de 1940 à 1945. 90 personnes ont été déportées (35 juifs et 55 résistants). Dès le mois de mai 1940, la ville a hébergé des milliers de réfugiés venant du nord de la France, grâce à ses nombreux hôtels. Mais dans un contexte de rationnement, il était difficile de nourrir toute cette population. Puis, à partir de juillet 1940, 3000 allemands ont occupé la ville, en réquisitionnant les logements et la nourriture. Certains habitants ont souffert de la faim. A partir de 1943, beaucoup de jeunes se sont enfuis vers l’Espagne pour échapper au Service du Travail Obligatoire. D’autres sont entrés dans la résistance (sabotages, réseaux de passeurs, transmission de renseignement aux Alliés). Le 27 mars 1944, neuf avions alliés venus d’Angleterre, ont bombardé l’aérodrome de Parme et le quartier général de l’occupant. Ils ont tué une centaine d’allemands et détruits leurs avions, mais parmi la population civile, on a compté 143 morts et 250 blessés. E.C.
Ainsi se termine le cycle des conférences 2025. Agustin a remercié le public fidèle et toujours avide de connaissances.
« L’art de la tannerie à Hasparren » Cette conférence a été présentée par Txomin Héguy, Beñat Çuburu- Ithorotz et Marie-Françoise Durruty. Tous les trois sont membres de l’association Ondarea dont le but est de recueillir et faire connaître le patrimoine d’Hasparren.
L’activité de tannage s’est développée très anciennement à Hasparren en raison de la présence du tannin contenu dans les chênes tauzins. Ce produit était indispensable pour transformer les peaux de vaches ou de brebis en cuir. En 1851, on comptait une cinquantaine de tanneries sur la commune. Mais au milieu du 19 e siècle, ces petites entreprises artisanales n’ont pas pu investir pour s’adapter aux nouvelles techniques de tannage par des produits chimiques. L’activité a alors périclité. Cependant, les tanneurs étaient largement représentés parmi les émigrants haspandars qui sont allés s’installer en Galice, puis en Amérique Latine, à partir de la fin du 18 e siècle. Certains y ont créé des tanneries industrielles prospères. E.C.
Dans le froid hivernal, les premiers rayons de soleil illuminent Valcarlos pour notre départ. C’est par un vieux sentier aux travers d’arbres centenaires que nous franchissons Infernuko Erreka et rejoignons le quartier d’Azoleta sur les hauteurs où le groupe se scinde en deux. Nous les retrouverons plus tard au col d’Urlepo pour la descente finale. C’est par une longue piste ensoleillée que le col d’Ehunzaroy est atteint, l’Argarai est tout proche. A la sortie d’une hêtraie, le sommet apparaît dans une ambiance hivernale exceptionnelle, la neige et le givre recouvrent toute la végétation. Par moment, le soleil apparaît et fait scintiller ce décors éphémère dans cette ascension finale. Le sommet est atteint, -2° . Un sentier se dessine sous le sommet de Mehatze, un raccourci peut-être ? Il nous fait pénétrer dans une hêtraie féerique, magique un court instant. Puis, le sentier débouche sur un plateau bien plus ordinaire, verdoyant et nous conduit à la rencontre de nos camarades pour un dégivrage. La descente a été bien agréable, des raccourcies inconnus pour certains, à l’arrivée le compte était bon. La journée s’est clôturée sur la scène du bar en dansant. A bientôt pour le prochain dénivelé. P.
« Les communautés souletines, de la Révolution à nos jours »
Le 7 mars, soixante-quinze personnes se sont rassemblées à la salle Lapurdi pour écouter Philippe Etxegoyhen qui présentait son dernier livre.
Il a rappelé qu’en Soule, sous l’Ancien Régime, l’unité de base de la vie sociale et économique était l’etxe (la maison). Celle-ci était transmise, de génération en génération à l’aîné de la famille, fille ou garçon. On ne pouvait pas la vendre. Et comme elle était trop petite, on ne pouvait pas la partager entre les frères et sœurs. Les cadets et cadettes entraient dans les ordres, émigraient, devenaient ouvriers agricoles, employées de maisons, artisans, etc… Pour nourrir au mieux la population, les souletins avaient adopté des systèmes communautaires de gestion des moyens : Les elge étaient des terres fertiles en bordures de gave, gérées collectivement, avec des règles très précises de rotation des différentes cultures et des pâturages. Les olha (ou cayolar) regroupaient trois à sept txotx, formés chacun de 60 brebis et de leur berger. Le partage et la rotation des tâches entre les différents bergers étaient organisés très précisément. Mais ce mode de vie traditionnel a été bouleversé par la Révolution française qui a remplacé la Coutume par le Code Civil. Celui-ci a proclame l’égalité des héritiers, ce qui a provoqué parfois le démantèlement de l’etxe, lorsque les cadets réclamaient leurs droits. L’etxe est devenue une marchandise que l’on pouvait vendre. Les terres étaient souvent achetées par des rentiers qui les faisaient travailler par des métayers. De plus, le Code Civil privilégie la propriété individuelle par rapport à la propriété collective. Pour cette raison de nombreuses terres communes ont été partagées. Cependant, l’esprit collaboratif des communautés persiste encore de nos jours en Soule. Il se manifeste dans le domaine économique (Commission Syndicale, coopératives agricoles et industrielles…) et dans le domaine culturel (soutien à l’euskara, pastorales, mascarades…) E.C.